D’écrire, un peu
antoine emaz
Ecrire « le ciel est bleu » n’est possible qu’à force d’avoir vu le ciel bleu sans l’écrire. Ou bien on a essayé, raté. Et puis un matin, les mots cherchent le ciel, alors qu’il n’a rien de plus bleu que les autres. Le présent est épais, et s’il ne l’est pas assez pour libérer un poème, il vaut mieux le laisser passer, jusqu’à ce qu’il épaississe encore. Attendre : aucun poème n’est nécessaire, sauf celui qui s’écrit de lui-même, dans l’élan d’un moment, maintenant, souvent préparé par une longue patience. En cela, un poète travaille sans cesse, même quand il semble ne rien faire sinon vivre, regarder, sentir. Mais ça, c’est un peu compliqué à expliquer aux autres, que l’on travaille en ne faisant rien. »
Messages
1. d’écrire, un peu , 10 février 2022, 11:58, par Dominique Hasselmann
Les agences de Pôle emploi sont remplies de poètes. :-)
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2. d’écrire, un peu , 2 janvier, 07:36, par Dominique Hasselmann
Idem pour les nuages, à moins de les "saisir" en photo dans leur lente déambulation, apparemment paresseuse, suivant un parcours (sans GPS) erratique et rempli de surprises, on dirait une accumulation de cumulus pas si nimbus que ça, c’est la ouate - "So What ?" dirait Miles Davis - au-dessus de nos têtes non casquées, pas encore bombardées...
Bonne année 2024 !!! :-)
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