ce qui le crée, l’accrochage dans la cimaise de la vie,
après qu’il est né et pour qu’il existe,
ce microcontact d’à peine une seconde entre lui et cet humain,
on dit que le bébé après la naissance a besoin que sa mère le regarde dans les yeux, qu’elle le reconnaisse, qu’il soit institué autre dans l’échange, d’abord dans la continuité du corps d’elle, il faut plusieurs mois pour qu’il s’aperçoive qu’elle est autre que lui, mais d’abord il faut qu’elle se lie à lui, être pris dans le lien comme pôle opposé, être au bout de l’élastique d’une relation, qu’il soit intégré non plus dans la dyade, mais lové dans le chaud cocon d’un coup d’œil, naissance du deux quand on était dans l’une, et à partir de cet autre qu’on est, faire peu à peu le chemin de soi en mettant l’autre à sa place, là au bout de mes petons, l’ombre, le sourire, le regard ne sont pas de moi, ils me quittent parfois, je m’habitue, autrui apparaît comme perspective avec laquelle je joue, je m’émeus ou sans laquelle je manque.
Messages
1. la première fois, l’autre, 15 décembre 2018, 09:57, par Dominique Hasselmann
s’imaginer autre, un rai de soleil dans l’œil.
Voir en ligne : Métronomiques