Esaü, Jacob, une histoire d’aînesse, de père qui bénit le premier, de mère qui ruse pour le second, l’habituelle transmission familiale multiple, qui joue avec le feu, les lentilles en échange du droit d’aînesse, la fuite chez l’oncle, tel est pris qui croyait prendre, le grand manège de l’envie, la tromperie, les scripts de vie qui nous agissent plus qu’on les régit, et ce combat avec l’ange qui me semble intérieur, la complexité des interprétations, le retour de Jacob avec ses femmes, Léa, Rachel, et leurs servantes, et le troupeau volé au beau-père, les tachetés, les mouchetés, comme la découverte des allèles d’un même gène, le dominant, le récessif ; celui qui talonne, le frère puîné, devient le dominant, touché à la hanche mais mutant, quelque chose de connu, un roi, un pays, une histoire de fils.