Cette sensation de la guitare debout est venue avec l’achat de la folk, à Londres fin des années soixante-dix, les sous trouvés grâce à un séjour de petits frenchies à Sheffield, Yorkshire, tu pouvais enfin mettre une sangle guitare, te demandes même si c’est pas pour ça que tu l’avais achetée, avec la classique, c’était frustrant –y avait bien cette espèce de ventouse mais laide et qui ne tenait pas, alors condamnée à être assise, la guitare sur le ventre, toi cachée derrière-, quand la folk est arrivée, enfin, après quelques douleurs des coussinets des doigts, bien protégée par tes cals, tu t’étais dressée sur tes pieds, le mi du haut si net, et même davantage encore si tu mettais le capo sur la bonne barrette, le complément au chant, mais surtout ce sentiment de liberté, quand tu la retournais et l’installais, battant sur le bas du dos quand tu marchais, que c’était ça être chanteuse à cette époque, aller partout la guitare sur le dos, toujours prête à te la remettre sous les doigts.
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