le point imaginaire

Il pleuvait sur Illiers-Combray

mais la pluie ne pouvait rien contre les images

dans le jardin de tante Léonie, les iris poussaient, vivaces

et dans sa maison, le vitrail comme d’autres vitraux

« Ses vitraux ne chatoyaient jamais tant que les jours où le soleil se montrait peu ». Marcel Proust, À l’ombre des jeunes filles en fleurs

on s’amusait des facilités,

on n’était pas sûre pour le salon cramoisi,

mais on voulait croire à l’escalier,

et à la chambre et au chevet,

et bien sûr à la lanterne magique

« On avait bien inventé, pour me distraire les soirs où on me trouvait l’air trop malheureux, de me donner une lanterne magique, dont, en attendant l’heure du dîner, on coiffait ma lampe ; et, à l’instar des premiers architectes et maîtres verriers de l’âge gothique, elle substituait à l’opacité des murs d’impalpables irisations, de surnaturelles apparitions multicolores, où des légendes étaient dépeintes comme dans un vitrail vacillant et momentané ». Marcel Proust, À l’ombre des jeunes filles en fleur

non, la pluie n’avait pas eu raison d’Illiers-Combray,

dans le panthéon personnel,

les images avaient gardé leur fraîcheur et la vie qu’on y avait puisée

écrit ou proposé par Christine Simon
(site sous licence Creative Commons BY-NC-SA)
première mise en ligne le 13 mai 2017 et dernière modification le samedi 13 mai 2017
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