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l’année zozo

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De retour dans le carnet de notes, enfin de celles que je peux confier à ce journal, l’autre reste confidentiel.

N’ai pas fait de vœux cette année, ambiance trop lourde je crois. Alors en voici un résumé :
 Qu’en l’année zozo, on se débarrasse des zozos IRL qui nous enquiquinent.

Découvert le blog #Antifixion un texte traduit de Yasha Levine, immigrant russe aux USA, un copain d’une proche, quelque chose de post-exotique dans sa description de L.A. et un poème de Boris Ryjyii, traduits par Thierry Marignac.

Les personnes très spéciales qui passent leur vie dans des institutions sont-elles en retraite quand elles atteignent soixante-ans. Vécu un moment intime et extime de mixité mentale, corporelle, rythmique, les langues ralenties qui font patienter le sens, mais beau quand on comprend, les visages impavides qui se mettent à rire, un échange sans traduction simultanée, sauf celle des tripes. Humour et énergie des équipes dont c’est le métier quotidien.

Et comment notre petite dernière est devenue la doyenne chez eux.

Sur le lac, on aperçoit une crèche futuriste, une aventure spatiale en bulle surannée, ce que ça donnerait le petit jésus en orbite. Aqua-surf fermé.

A propos de ce voleur qui a dérobé pour 670 euros de chaussures du pied gauche, outre qu’il m’évoque Fred Vargas, mon passé me rappelle qu’en conseil, on dit que ce qu’il y a de plus difficile à gérer en organisation, ce sont les médicaments, les livres, l’opéra et les chaussures. Surtout pour la gestion des stocks. Dont acte, faut envoyer les voleurs en formation au management. Ah ben, zut, on me dit que ce serait déjà le cas ?

Quand tu parcours le pays de Retz, te revient le Barbe-Bleue du coin, Matzretz, euh Gilles de Retz, ça y est, là, t’es chez lui. Et ça n’est pas plaisant.

Et puis découvrir ces belles photos d’un château pris d’abord pour une usine en ruine, les lucarnes œil-de-bœuf partiellement détruites par deux incendies dont les causes sont inconnues, mais la rumeur dit que. Dans ces pays fermés, les on-dit durent plus longtemps qu’ailleurs, comme s’ils étaient entretenus dans le formol, une mémoire collective calfeutrée et vivante.

Appris qu’à part les chiens-assis, il y a aussi les lucarnes à deux pans (en bâtière et à chevet), la lucarne jumelée ou mitoyenne, la lucarne à fronton, la lucarne guitare ou à guitarde, hollandaise, en trapèzes ou à jouées biaises, rampante ou chien couché, la lucarne retroussée, demoiselle ou véritable chien assis moderne, tropézienne ou à jouées rentrantes, à gâble, chapeau de gendarme ou à jouées galbées, à tourelle, à chapiteau, faîtières ou de faîtage, à fronton triangulaire ou cintré, la lucarne flamande à redans, la lucarne meunière, gerbière ou engagée, la lucarne capucine à croupe, la lucarne bombée ou cintrée, la lucarne rentrante, la lucarne-pignon, outeau ou houteau d’Anjou et la fameuse lucarne œil-de-bœuf. On ne saurait clore ce paragraphe sans les situer sur une charpente et toiture à la Mansart avec lucarne et gouttière pendante, le tout recouvert de tuiles plates de type queue de castor ou écaille avec brisis courbe à coyau.

Tu l’aimes, ta langue, ou tu l’oublies.