le point imaginaire

les derniers textes

Cinq dernières rives…

programmatique pour Anchorage

17 février 2079
abandon (définitif ?) de Casse-Auto et développement d’un des chapitres, Anchorage

avance, avance

7 février 2079
vais tout réintégrer

en voix off

17 mai 2053
les disparus des photos

marie bonnefoy

13 mai 2053
ma grand-mère

n’écrire que quand un peu d’air

23 février 2048
la fonction du « journal d’écriture »

douceur des choses

Du miel et du thym, la voix enrouée me coûte le prochain cabaret des Toboggans poétiques, comme souvent en novembre, peut-être une mélancolie venue se poser sur la voix, le mois de certains morts de ma famille, mon grand-père, celui d’à côté, du bon miel, du thym du jardin, ça le fera mais trop tard, ces enrouements durent toujours plus d’une semaine (ça n’a rien à voir avec l’extinction de voix traitable aux produits homéopathiques), je les remarque chez les autres, l’autre jour telle animatrice à l’antenne, cet homme au troquet du village, un voile de l’âge peut-être, je ne l’avais pas auparavant, la « rauquitude », on ne saurait plus nommer ce monde qu’avec la sonorité adaptée, la voix des bombes lacrymogènes, l’oralité de l’indignation impuissante, une forme de traduction de la rage encore là, et fourbir ses cordes vocales comme on fourbit ses armes mais par une sorte de quête inversée, une forme de non-violence, rechercher la douceur, le baume, l’onguent, ces mots du remède, du soin apporté à soi, de la tiédeur sur la peau, et cuisiner, une belle tarte aux tons d’automne, une salade d’endives, une compote de pommes, on entre dans le goût noisette des champignons, prêt pour le rêve général, le tous ensemble prochain, un cinq décembre, pour commencer.